La politique façon Street art
L’artiste de rue s’inscrit dans cette logique. Il dénonce l’individualisme, le libéralisme, la politique sécuritaire, l’urbanisation sauvage... Mais c’est un artiste qui est libre. Il n’est pas instrumentalisé par le pouvoir en place ou par un parti. Le Street Art et la politique sont indissociables.
Dès l’apparition du mouvement graffiti, précurseur du street art, les graffitis des adolescents du Bronx sur les métros de New York contenaient déjà un message politique. Les lignes de métro à tagger étaient choisies, à l’image de la ligne partant des quartiers du Bronx jusqu’ à Brooklyn. En somme, un moyen de se faire remarquer jusque dans les beaux quartiers. Sans forcément afficher de messages politiques explicites, c’est le fait même d’investir l’espace public qui a quelque chose de politique en soi.
Au fil du temps, les figures du mouvement, tels Jean-Michel Basquiat, ou Banksy, se sont réapproprié le graffiti pour créer un véritable art politique en investissant l’espace public, en dehors de la galerie. Certains artistes de Street Art ont ainsi produit des oeuvres politiques, avec l’exemple du graphiste Shepard Fairey (OBEY) aux Etats-Unis.
Rappelez-vous, « L’ Obey Hope », ce portrait d’Obama revisité, devenu symbole de la campagne américaine en 2007.